Mardi 23 juin 2009
Soir
Hôtel Trecicogne (Morondava)

Ce soir, rien ! On s’est trop empiffré ce midi. L’occasion est venue de parler de ce qu’on a mangé durant ce voyage parce qu’aujourd’hui, à part acheter un peu d’artisanat, des timbres et re-re-confirmer le vol pour Tana demain, on n’a pas fait grand-chose d’intéressant !

Nous avons très souvent mangé dans les hôtels où nous étions, par facilité et pour des questions d’hygiène (produits plus frais, glaçons à l’eau minérale, vaisselle propre etc..). Madagascar ayant un passé très lié à la France, il est de bon ton dans les hôtels moyenne voire bonne catégorie que nous fréquentons, de proposer de la cuisine occidentale. Le souci, c’est que les ingrédients et la façon de les cuisiner sont souvent… à la sauce malgache. Parfois, c’est très appréciable comme pour les jus naturels (jus de fruits frais pressés), le riz malgache (bien que souvent du riz importé bien moins savoureux que le riz malgache) ou encore la savoureuse viande de zébu. Parfois, c’est plus… bizarre, comme ces baguettes qui sont si légères qu’on en mangerait une entière en ayant encore faim ou les crêpes sèches et réchauffées ou les plats types spaghetti carbonara avec des lardons faits uniquement de gras… Globalement, nous avons tout de même bien mangé surtout lorsqu’il s’agissait de véritables adaptations malgaches (foie gras à la vanille et aux épices, divers plats à la vanille et au gingembre…) ou lorsqu’il s’agissait de plats simples à base de produits délicieux (crabe, poissons, zébu etc…). J’allais oublier, au rayon des désastres, les poulets gringalets comme des grenouilles, tout ce qui est à base de chocolat et les glaces, à une exception près (Salary Bay) qui étaient flotteuses et pleines de cristaux. Il y a tant de bonnes choses produites à Madagascar, pourquoi essayer de copier nos saletés occidentales plutôt que créer des plats à base de produits frais et savoureux ?

Aujourd’hui, nous avons trouvé notre référence en galettes de sarrasin (si ! si !) à Morondava. Un toulousain qui réussit l’exploit de réaliser de très bonnes galettes et crêpes à Madagascar (quand on sait la difficulté de faire des pizzas ou des pâtes qui tiennent la route, on n’a pas manqué de le féliciter !).

Du côté des plats traditionnels malgaches, on en a très peu goûté car quasi jamais proposés dans les restos (sauf à Manakara). C’est de toute façon à base de viande de zébu, de riz, de coco, de vanille, de gingembre et de feuilles vertes. On a aussi beaucoup apprécié les sambos (toujours à Manakara), sorte de triangle de pâte cuite fourrée au zébu et au poireau, ainsi que le riz malgache (surtout au Paradis d’Ampanihy, à Sainte Marie), les bananes, les cacahuètes (délicieuses !) et divers fruits tropicaux (ananas, mangue, goyave, papaye, poc- poc, oranges, etc..).

Nos estomacs capricieux nous ont refusé tous ces petits beignets et autres nems que proposent les hotelys (petites gargotes à même la rue) ou les vendeurs ambulants… pas très sûrs de la fraîcheur non plus (quand on voit la montagne de nems et le peu de gens qui en achètent… certains doivent être vieux de plusieurs jours et bonjour les mouches).

Côté boissons, nous nous sommes régalés de cocktails à base de rhum et de fruits ou sans alcool et nous avons goûté toutes sortes de rhums arrangés. La bière locale, la THB, a au moins le mérite de rafraîchir et sinon, c’était presque toujours eau vive (eau minérale), cristal (eau pétillante) ou coca.

Malgré tout cela, on fantasme déjà à ce qu’on va manger à notre retour en France, chocolat et fromages en tête…